[Elias] Chacun son cheval

Helena sourit en signe d'approbation.

- Si différemment que lorsque je nous vois ainsi, je me remémore parfois ce que nous étions lors de nos premières vie. Qui aurait cru que nous aurions besoin de mille ans pour finalement nous entendre..

Puis elle réfléchit à la question du Baron.

- Elle est délicieuse. Je me souviens que j'adorais boire... Dit-elle calmement avant de froncer les sourcils et de fixer Elias du coin de l'oeil. Enfin, je veux dire... Dans la limite du raisonnable, bien entendu. Puis elle se racla la gorge, je ne dirais point non à un petit en-cas, mais je ne voudrais pas abuser de votre générosité, répondit-elle.

Elle ne savait pas trop par quoi se laisser tenter, à vrai dire.

Dans notre malheur, nous avons eu de la chance, dirons-nous. Ces tourments n'auront pas été inutiles, et bien des gens sont juste morts sans avoir jamais pu rien arranger de ce qu'ils ont laissé derrière.

*se hasarde à poser doucement sa main sur la tienne*

Prenez ce qui vous fait plaisir. Votre bonheur fait le mien, Lady.

Helena écouta son interlocuteur avec un air entendu.

- Je dois dire que nous nous en sortons plutôt pas mal dans un sens... Répondit-elle calmement avant de sentir sa main glisser sur la sienne.

C'est à ce moment qu'elle eu comme une vive douleur au niveau de la poitrine, à l'endroit exact où se trouvait la cicatrice laissée par Elias. Elle en avait pourtant presque oublié son existence... Elle y apposa sa main libre quelques secondes le temps que cette horrible sensation se dissipe, faisant au mieux pour garder une expression détendue et naturelle.

- Ahem, je.... Prendrai bien... Un muffin, s'il vous plait.

Puis elle ne pu s'empêcher de lancer le sujet après avoir jeté un coup d’œil aux gens autour d'eux.

- Dites-moi, je me souviens que nous avions brièvement parlé des "jeunes et beaux sorciers" de Poudlard lorsque j'étais monté sur Grima. Mais à l'inverse, n'y a-t-il point de jeunes et jolies sorcières qui auraient attiré votre attention ? Demanda-t-elle avec une certaine curiosité dans le regard, tout en se remettant de ses émotions.

Helena ne connaissait absolument rien aux choses de l'amour, ou de l'affection en générale. Durant toute sa vie, elle s'était montrée froide et distante avec tout le monde et ne savait pas comment interpréter certains gestes.

*retire rapidement dès qu'il te voit porter la tienne à ta poitrine. Te regarde puis détourne les yeux. Commande deux muffins puis te regarde à nouveau*

Il m'est difficile d'accorder de l'attention aux dames étant donné notre passé commun. Certes, j'ai croisé de fort jolies sorcières... mais une seule occupe mon esprit à tout instant. C'est quelque chose que je ne puis réprimer.

- Veuillez m'excuser, je ne sais point ce qui m'a pris... Dit-elle en aplatissant une dernière fois sa main sur sa plaie et en la reposant sur la table. Intérieurement, elle se maudissait un peu que cela soit survenu maintenant.

À ses mots, elle se mit à rougir comme une pivoine, mais elle ne chercha pas à tourner la tête comme elle avait eu l'occasion de le faire lors de leur première balade à cheval. Peut-être se faisait-elle des idées et qu'elle allait tomber de très haut, mais pour une raison qu'elle ignorait, cela provoquait un agréable et étrange sentiment en elle.

- Je dois bien admettre que vous m'apparaissez sous un nouveau jour qui n'est pas pour me déplaire, avoua-t-elle. Je ne me souviens plus quand tout cela à commencé... Il y a des siècles, j'entends. Notre rencontre..

Je vois bien que j'ai laissé en vous des plaies qu'aucune magie ne saurait refermer... et rien ne pourrait les panser. Tout ce que je puis vous offrir est l'assurance que ces milles années de pénitence m'ont changé, et que désormais je n'aspire plus qu'à votre bonheur. Sera-t-il à mes côtés ou non, cela ce sera à vous et à vous seule d'en décider. La seule chose qui n'ait guère changé, Lady, c'est l'amour que je vous portais, et vous porte encore. Je pensais que ces siècles de solitude et de retrait avaient réussi à détourner mes pensées de vous, mais ce n'était qu'une illusion. Que vous l'acceptiez ou le rejetiez, mon coeur et mon âme étaient, sont, et resteront vôtres.

*te regarde avec tendresse, mais détermination*

Pendant qu'il parlait, Helena ne quitta pas Elias des yeux une seule seconde, le souffle coupé par une telle déclaration. Oh bien sûr, elle avait le vague souvenir de celles qu'il lui avait déjà faites par le passé, mais là c'était différent... Tout comme elle.

Elle n'était plus cette femme accaparée par son désir de vengeance personnelle, elle ne sentait plus le poids de l'indifférence peser sur ses épaules, et surtout, elle ne ressentait plus cette haine envers le Baron qui l'avait habitait durant de longues années.

Peut-être que leur destin était inévitablement lié... Sinon, pourquoi Merlin les aurait-il ramenés ?

- De toutes les déclarations que vous m'avez faites, Elias... Celle-ci est de loin celle qui me touche, et où vos mots trouvent un sens à mes oreilles. Je me surprends moi-même à ressentir.. Autre chose que de la sympathie à votre égard, articula-t-elle, manifestement très troublée.

Je vous en conjure, Lady, ne me donnez point de faux espoir.

*prend délicatement ta main entre les siennes, te fixant d'un regard intense*

Si vous décidiez que votre bonheur est avec un autre homme, je l'accepterai, tant que vous êtes heureuse. Mais ne me brisez pas le coeur... je n'y survivrai pas...

*caresse doucement ta main*

Soudain, elle eut un frisson, et le cœur de la jeune femme se mit à battre si fort qu'elle avait l'impression de n'entendre que lui. Elle ne pouvait détacher son regard de celui d'Elias qui semblait briller d'une sincérité qu'elle n'avait que très peu vu au cours de son existence.

Helena commençait à se demander si une telle chose eut été possible il y a des siècles, si elle avait été moins encline à chercher à attirer l'attention de sa mère... Mais c'était une autre époque, celle d'aujourd'hui promettait des perspectives nouvelles.... Nouvelles, et peut-être tout aussi étranges que celle-ci.

Cette cicatrice... Elle brûlait, elle faisait mal, mais la demoiselle s'en moquait, bien trop captivée par la situation.

- Je n'ai aucunement l'intention de vous briser le cœur... Finit-elle par dire en le fixant droit dans les yeux. Je ne peux nier qu'avec vous, le mien se sent réellement vivant pour la toute première fois.

Puis elle resserra les doigts de sa main sur celle du Baron.

*garde ta main dans la sienne et la caresse doucement. Te fixe, un brûlant désir de t'embrasser lui tordant les entrailles. Mais ne veut rien précipiter. Porte ta main à ses lèvres et y dépose de doux baisers*

Lady, je ne veux rien gâcher de cette chance qui m'est donnée. Prenons le temps de nous redécouvrir, apprendre qui nous sommes aujourd'hui... et nous verrons si nous sommes destinés l'un à l'autre. Je ne serais rien de moins qu'un monstre si je vous forçais à faire la moindre chose que vous risquez de regretter.

La situation était si intense que Héléna s'en mordit la lèvre inférieure. Elle ne pouvait qu'approuver tes paroles, elle non plus n'avait pas envie de précipiter les choses, d'autant que ceci était tout nouveau pour elle.

- Je suis on ne peut plus d'accord avec vous, répondit-elle les yeux brillants et un sourire se dessinant peu à peu et timidement sur son visage.

La jeune femme était partagée entre un sentiment de joie et de peur. Mais c'était très agréable. Elle n'osait pas trop bouger sa main.

- Il me tarde de voir ce que l'avenir nous réserve... ajoute-t-elle avec tendresse.

*te sourit, caresse une dernière fois tes mains, puis te les rend*

Commençons par savourer ces délicieux muffins, qu'en dites-vous ?

*regarde la serveuse les déposer puis s'en aller*

Un doux plaisir qui peut-être annonce les prémices de délices plus savoureux encore...

- Avec plaisir, répondit avec enthousiasme Helena qui n'avait même pas remarquer la serveuse.

Elle pris le muffin dans ses mains nouvellement libérées et en croqua une bouchée.

- S'ils le sont autant que cette pâtisserie, alors cela s'annonce bien, dit-elle avec un sourire et en terminant le fond de son verre de whisky d'une traite pour se remettre de ses émotions.

*te regarde en souriant doucement, puis mange son muffin*

Je ne connaissais pas ces pâtisseries... je me demande si Lady Poufsouffle connaît la recette. C'est délicieux.

*est un petit gourmand en fait*

A ce propos, l'avez-vous revue ?..

- Les muffins que prépare Helg.. Lady Poufsouffle sont à tomber, s'exclama la jeune femme.

Celui qu'elle dévorait n'égalait d'ailleurs pas les siens, mais il était tout de même délicieux.

- En effet, oui. Je l'ai rencontré dans les cuisines du château, j'ignorais qu'elle travaillait là-bas. Nous étions heureuses de nous revoir... J'ai cru comprendre que vous vous étiez parlés également.

C'est exact. J'espère ne pas lui avoir fait trop mauvaise impression... Elle pourra, tout comme vous, compter sur moi en toutes circonstances. J'ai le plus grand respect pour tous les Fondateurs. Elle a apporté beaucoup à Poudlard.

*finit son muffin et lèche les miettes sur ses doigts, rhooo*

- Vous lui avez sans doute laissé bonne impression, puisqu'elle avait l'air heureuse de constater que vous aviez changé après toutes ces années, dit-elle en terminant à son tour son muffin, et s'essuyant la bouche avec la serviette en tissu servie avec.

Une question la taraudait cependant.

- Puisque nous parlons des fondateurs, je me demandais... Avez-vous eu l'occasion de discuter avec chacun d'entre ?

Helena pensait surtout à sa mère, mais elle essayait d'être moins directe.

*s'adosse à son siège*

Oui, j'ai été lui parler. Pour l'assurer qu'elle n'avait rien à craindre de moi, ni vous, et que j'étais désormais au service de son école, et de ses fondateurs. Lui rappeler que désormais, j'étais un homme changé qui n'aspirait plus qu'à votre bonheur, et à celui des jeunes sorciers.

(Ta signature <3)

Helena afficha une expression assez sérieuse, triturant son mouchoir entre ses doigts longs et fins.

- Et... Que vous a t-elle répondu ? Demanda la jeune femme. J'imagine qu'elle ne vous a point accueilli à bras ouverts.

(je l'ai trouvée tellement appropriée

)

Non, pas spécialement. Elle a refusé de me pardonner, mais au moins a-t-elle concédé à me laisser une seconde chance, et à m'accepter comme enseignant à Poudlard, ce dont je lui suis reconnaissant.

*s'essuie les mains sans cesser de t'observer*

(Teeeeeeellement ♥ !)

Le regard d'Helena se perdit sur un coin de la table.

- Elle est bien mal placée pour...

Mais elle se repris avant d'insinuer que Rowena était en partie responsable de ce qui s'était produit, et que par conséquent, il était "amusant" qu'elle refuse de pardonner un homme qu'elle avait elle-même envoyé. Elle soupira.

- Salaz... Mon père, m'a proposé de tous nous retrouver autour d'un dîner, afin de "renouer". J'ignore à quel moment cela se fera, et je sais que j'ai accepté sa proposition de mon plein gré mais je nourris quelques appréhensions...

Oh... C'est une bonne chose qu'il tente de réunir votre famille. Cela ne sera sans doute pas facile, mais c'est toujours mieux d'essayer de renouer une entente plutôt que de s'éviter et laisser les choses s'envenimer, vous ne pensez pas ?.. Il m'a fallu également du courage pour aller trouver votre mère, et vous-même... mais je ne regrette pas un instant de l'avoir fait, puisque cela m'a permis de boire en votre compagnie aujourd'hui.

*léger sourire*

Helena sourit à la dernière phrase du Baron et esquissa un léger rire.

- En effet, cela peut mener à bien des surprises. C'est juste que... Je ne vais point vous le cacher, et vous vous en doutez de toute façon, qu'avant notre conversation je vous ai voué une immense rancœur. Mais elle n'était rien comparé à ce que j'éprouve pour elle. Néanmoins, j'ai hâte d'y être, je commence à en avoir assez de cette situation.

Cette fois-ci, c'est sa main qui vint se glisser sur celle du Baron, comme si elle cherchait un quelconque sentiment de sécurité.

- J'ai simplement peur... Avoua-t-elle.

*caresse doucement la main que tu lui tends*

Si vous avez su trouver suffisamment de bonté et de compassion en votre coeur pour avoir la force de me pardonner, alors vous retrouverez cette même force pour ce qui est de votre mère. Ses tords ne sont rien comparés aux miens. Vous trouverez ce courage... et tout se passera au mieux. J'en suis persuadé.

Helena sourit à Elias, bien qu'elle considérait que Rowena était davantage responsable de sa mort que lui, ou elle-même.

- Vous avez raison.. Dit-elle doucement. Je vous tiendrai informé de la situation, si vous le désirez.

Soudain, les yeux de la jeune femme se firent rieurs, et elle se mit à rire nerveusement.

- Imaginez un peu ce que cela donnerait si nous nous retrouverions tous les quatre autour d'une table le temps d'une soirée. Vous, Salazar, Rowena et moi.

Plaisanter à ce sujet était un moyen pour elle de dédramatiser la chose.

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