[Helena] Au détour d'un couloir...

*Se rendait à la salle de sortilèges pour préparer son prochain cours, et marche d'un pas ferme dans les couloirs, obligeant les élèves à s'écarter sur son passage. Salue poliment quelques tableaux, puis se stoppe. Au bout du couloir, se dresse une silhouette familière. La dame Grise... Helena. Celle dont il avait pris la vie, et pour laquelle il avait ôté la sienne. Ils ne s'étaient pas reparlé depuis leur retour... peut-être était-ce le moment ?.. Ajuste sa veste et approche lentement*

Lady Serdaigle, vous êtes radieuse...

La jeune femme se tenait droite comme un "i", contemplant et effleurant du bout des doigts quelques tapisseries, lorsqu'une voix l'interpella.

Aussi surprenant, ou perturbant, que celui puisse paraître, Helena pouvait reconnaître ce timbre entre mille, ce qui n'avait pas été le cas avec sa mère lorsqu'elle la croisa à la bibliothèque quelques temps plus tôt.

Son sang se mit à bouillir, et elle mis quelques secondes avant de se retourner vers celui qui l'avait assassiné de sang froid, il y a des siècles.

- Point aussi radieuse que le jour où vous m'avez arraché à la vie, j'imagine..... Baron... Dit-elle en se mordant la lèvre inférieure, le regard assassin.

Ni ce jour ni aucun autre ne saurait altérer votre beauté. Même dans la mort vous étiez éblouissante.

*approche encore sans te lâcher des yeux. Tu exerçais toujours sur lui une fascination étrange, même si après mille ans, il ne savait plus trop où il en était concernant ses sentiments*

Mais cette nouvelle vie vous a encore davantage comblée, si cela est possible.

Elle l'observa approcher, le fixant droit dans les yeux.

- Hmf, des flatteries... Je n'ose imaginer dans quel état je me serais retrouvée si vous m'aviez toujours détesté.

Elle garda ses bras le long de son corps, poings fermés.

- Vous savez, je ne compte plus les nuits que j'ai passé à me demander... Pourquoi... Pourquoi Elias ? Dit-elle en s'avançant d'un pas vers lui. Me poignarder ? Vraiment ? Saviez-vous au moins pourquoi je m'étais enfuie si loin ? Aviez-vous la moindre idée des raisons qui m'ont poussé à faire cela ?

Son intonation ne permettait pas de savoir si ses questions attendaient vraiment une réponse. Elle aurait pu se calmer et proposer de discuter de tout cela dans un endroit plus discret, mais l'amertume qu'elle avait toujours gardé en elle rejaillit.

- Non... Bien sûr que non. Vous vous êtes contenté de monter sur vos grands chevaux et de.... Et de....

Mais sa voix se fit tremblante et elle ne parvint pas à terminer sa phrase. Ce souvenir ô combien douloureux semblait encore très présent en elle, et ses yeux se mirent alors à briller, presque au bord des larmes, mais elle se refusait à en lâcher ne serait-ce qu'une seule, par fierté.

*Machinalement, approche sa main de ton visage, mais la reprend très vite*

Votre mère m'avait seulement raconté sa version. Le vol de son diadème. Je lui avais fait une promesse et pour moi il était hors de question de revenir sans vous... Le reste a été poussé par ma passion à votre égard. Je ne m'attends pas non plus à ce que vous compreniez... ni que vous me pardonniez.

Elle remarqua son geste, ou plutôt, sa tentative très vite refrénée et décida de ne pas en tenir compte. En cet instant précis elle n'avait qu'une idée en tête: l'étrangler. Mais elle faisait tout son possible pour garder son calme, bien que ses yeux plein d'éclairs la trahissaient surement.

- Oui, j'imagine qu'elle s'était bien gardée de vous dévoiler certains détails... À supposer qu'elle en avait elle-même conscience...

Alors qu'elle fixait son interlocuteur aussi intensément qu'un prédateur jauge sa proie, elle pris une profonde inspiration. Elle estimait qu'il était peut-être temps d'envisager d'aller de l'avant malgré la colère qui la rongeait, maintenant qu'elle bénéficiait d'un champ d'actions plus vaste que celui de traverser les murs. Elle s'approcha d'Elias et se tenait désormais à environ un mètre de lui.

- Mais vous avez raison, je ne suis pour le moment point disposée à faire fi de ce qu'il s'est passé... Surtout avec cette horrible plaie qui me brûle constamment depuis que je suis revenue.

Elle tira sur le col de sa robe pour dévoiler une cicatrice rougie d'environ 10 centimètres au niveau du cœur, causée par le Baron.

- Mais j'imagine que si je veux être à la hauteur de mes propres exigences personnelles, je vais devoir... Elle inspira.... Mettre ma rancœur de côté et apprendre à... Pardonner, un jour ou l'autre.

Ces mots semblaient être difficilement sortis.

*Ne bouge pas quand tu t'approches, restant tout de même sur ses gardes. Pose ses yeux sur ta plaie qui lui rappelle de douloureux souvenirs. A toujours l'impression d'avoir sur lui ton sang donc il avait maculé son costume ce jour fatidique, et qu'il avait dû arborer comme le dur rappel de son crime durant mille longues années. A le sentiment que cette impression restera avec lui à jamais...*

Je ne sais si je mérite votre pardon. Mais sachez qu'à présent je suis à votre disposition, et que si vous avez besoin de quoi que ce soit, je suis à votre service.

*S'agenouille face à toi, tel un chevalier face à sa reine, tête baissée*

Et je suis également prêt à écouter vos explications, comme j'aurais dû le faire alors.

D'aussi loin que remonte ses souvenirs, Helena avait toujours repoussé le Baron, de manière plus ou moins polie. À l'époque, son mal-être été si grand qu'elle se refusait toute relation, amicale ou amoureuse.

Sceptique de nature, elle prenait garde à ne pas se faire de fausses idées, mais elle avait l'impression de percevoir chez Elias un sincère et profond regret. Peut-être avait-il véritablement changé...

Étrangement, sans pour autant effacer sa rancœur, elle se sentait disposée à lui accorder un peu de son temps.

- Les couloirs ne sont point l'endroit idéal pour discuter de telles choses.... Poursuivons cette conversation dans un lieu moins propice aux oreilles baladeuses....

Elle réfléchit quelques instants... Elle ne savait que trop bien qu'à Poudlard, on pouvait entendre tout et n'importe quoi, de n'importe qui, n'importe où et n'importe quand. L'idée de se retrouver seule dans une pièce avec Elias ne la réjouissait pas, mais elle ne souhaitait pas faire profiter tout le château de cette conversation qui commençait à se faire bien trop personnelle pour être entendue.

- Mes appartements se trouvent aux cinquième étage. Si vous le souhaitez, libre à vous de vous y rendre afin de poursuivre cette conversation. Je vous y attendrai en fin de journée.

(https://lelacnoir.forumsrpg.com/t54-baron-kensington-poursuivons-cette-conversation-ailleurs#719)

» [Helena] Devoiiir !
» [Helena] Sur le ponton
» [Helena] Le château du Baron Sanglant
» [Héléna] désolée, je ne suis pas douée...
» [Helena] Une baguette pour la dame